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Le 560
28 mars 2018

S’exprimer au Maroc

L’année dernière, les autorités marocaines ont utilisé des dispositions du Code pénal relatives à l’outrage, à la rébellion et à l’incitation à manifester pour poursuivre et emprisonner des journalistes, des blogueurs et des militants qui avaient critiqué des représentants de l’État ou relayé des informations sur des violations des droits humains, des actes de corruption ou des manifestations populaires. Au second semestre, le parquet a ouvert une enquête à l’encontre d’au moins un manifestant pour « fausse dénonciation » après que celui-ci eut accusé la police de l’avoir torturé. En outre, des tribunaux ont déclaré coupables et condamné à des peines de prison des journalistes et des militants accusés d’infractions relatives à la sûreté de l’État et au terrorisme, définies de manière vague et excessivement large, vraisemblablement pour les punir d’avoir critiqué les autorités. Entre mai et août, les forces de sécurité ont arrêté et détenu huit journalistes et blogueurs qui avaient mis en ligne des articles ou des commentaires critiques au sujet des manifestations dans le Rif. Le parquet les a inculpés d’atteintes à la sûreté de l’État en lien avec le mouvement de contestation. Reconnu coupable d’incitation des citoyens à participer à une manifestation non autorisée, Hamid El Mahdaoui a été condamné à trois mois d’emprisonnement et à 20 000 dirhams (environ 2 100 dollars des États-Unis) d’amende, peine alourdie à un an d’emprisonnement en appel. Sept personnes, dont des journalistes, des militants et l’universitaire Maâti Monjib, étaient en cours de jugement ; elles étaient accusées, entre autres infractions, d’« atteintes à la sûreté de l’État » pour avoir fait la promotion d’une application mobile de journalisme citoyen protégeant la confidentialité de ses utilisateurs. Une procédure était toujours en cours à l’encontre du journaliste Ali Anouzla, poursuivi pour « apologie du terrorisme, assistance et incitation au terrorisme », des accusations forgées de toutes pièces, en raison d’un article publié sur le site Internet Lakome.com en 2013. Les autorités ont imposé des restrictions à certaines organisations du Maroc et du Sahara occidental considérées comme critiques à leur égard. Elles ont notamment continué de bloquer l’enregistrement d’associations, interdit les activités de certaines organisations et expulsé des étrangers invités par celles-ci.

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