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Le 560
14 juillet 2015

Bye bye, tzatziki

La Grèce. On ne parle plus que d'elle. A l'occasion d'un colloque qui s'est déroulé à Durban lundi dernier, j'ai longuement évoqué l'actualité grecque avec mes collègues. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la discussion était houleuse. Cela m'a donné envie de évoquer ici ce problème qui affaiblit l'Europe toute entière, et, d'une certaine manière, l'ensemble du monde. Cette crise n'est évidemment pas sans avoir une certaine influence sur notre pays. Elle a en effet conduit à la crise de la dette souveraine en Europe. Elle a en effet conduit le FMI à lui venir en aide afin d'éviter le dynamitage de la zone euro. Mais en quoi consiste cette crise, exactement ? En l'impossibilité pour la Grèce de s'acquitter de ses arriérés et en une aggravation alarmante de ses déficits, qui a suscité un affolement généralisé : les marchés ont constaté l'exécrable gestion grecque et ont condamné le pays à emprunter à des taux affolants, ce qui eu pour effet d'augmenter les déficits et de conduire à une diminution des dépenses. Les réductions extrêmes exigées par le FMI et les autres pays européens ont entraîné sur place une aggravation du chômage, un abaissement des revenus, et pas mal de protestations contre la politique d'austérité. Au cours de ce colloque, j'ai découvert avec surprise que mes collègues ignoraient tout de la cause de cette crise. Elle est certainement due à différents facteurs, mais l'une des causes essentielles de cette crise demeure selon moi les JO d'Athènes en 2004. L'alarme avait été lancée à cette période par plusieurs experts qui s'inquiétaient que le budget des JO, financé bien évidemment par emprunts, causerait un déséquilibre dans la gestion grecque. Car pour rappel, c'est près de 12 milliards qui ont été dilapidés pour mettre en place les infrastructures essentielles. Ces dépenses se sont traduites par une expansion des déficits : ces derniers sont ainsi passés de 3,7% à 7,5% du PIB après les JO ! L'événement olympique n'est évidemment pas l'unique coupable de la crise contemporaine (la corruption endémique du pays y est pour une grande part), mais il a certainement contribué à embourber définitivement le pays. En tout cas, s'il y a bien une chose que j'ai comprise lors de ce colloque à Durban, c'est que la question grecque est loin de laisser indifférent ! Je vous laisse le lien pour télécharger les documents de conclusions de ce séminaire en Afrique du Sud.

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